REDACTION POUPOUNAIT
CORRECTIONS ORTHO JR
Cuisine des Hennessy
Kerry et Rory mangent, Bridget est derrière, au frigo. Paul entre avec des sacs.
Paul : Tiens, le bonjour les enfants adorés !
Bridget : Joli le costume.
Kerry : Oui, Où est ta tête géante en mousse en forme de loup ?
Paul : Sois pas ridicule, il n' y en a plus sur le marché. Oui, je me rends compte que je me suis un peu déguisé, mais voyez-vous pour les fans de Michigan, le football est notre religion. Et jouer contre l'Ohayo, en finale, bien, c'est notre Noël. D'ailleurs ça me rappelle...
Rory : J'adore ta tenue, papa.
Paul : Merci Rory.
Bridget (imitant Rory) : J'adore ta tenue, papa (fait des bisous dans l'air)
Paul : Alors, écoutez les enfants, ça c'est ma journée sacro sainte de l'année...
Kerry : Dis donc ! Il y a des soldes sur les peintures corporelles bleues et or à la quincaillerie, si tu te peignais le corps complètement et si tu regardais le match tout nu ?
Bridget (dégoûté) : Ah !
Paul : Mon fan club dit que c'est bleu et noir et...
Bridget : C'est pas vraiment les bonnes couleurs sur toi, t'es plutôt...
Paul : Je sais Bridget, je suis plutôt printanier.
Bridget : Printanier ( se tournant vers Kerry) Tu rêves ! il est trop hivernal.
Paul : Revenons à nos moutons, bon, je vais accaparer la télévision toute la journée et ça inclut les émissions de présentations, d'accord ?
Bridget et Kerry : Ouais !
Rory est allé discrètement sur le canapé pendant la discussion pour pouvoir jouer.
Paul : Rory, ça signifie, adieu les jeux vidéos.
Rory : Non ! Tu rigoles, je ne veux pas regarder un sport aussi violent que le football. Je les ai tous massacrés , je les ai tous massacrés!
Paul : Ca suffit !
Rory éteint la console, Cate descend, avec des affaires.
Cate : Bridget, c'est toi qui as pris ma pochette beige ?
Bridget : Oui, pour assortir avec ma robe de chambre et mes charentaises. Ah, t'es très chic.
Cate : Oui, aujourd'hui, c'est ma première réunion à la fac, je veux faire bonne impression.
Paul : Comment, en excitant tous les gars ? Je veux que tu files directement dans ta chambre, jeune fille, te que tu mettes quelque- chose qui te rende tout bien moche. Ce qui je dois dire est complètement impossible. (il lui fait un bisou)
Cate : Oh ! Voyons Paul, j'ai assez le trac comme ça. Je n'ai pas remis les pieds dans une classe depuis plus de 16 ans.
Paul : Je peux te faire un massage.
Bridget :Wouah ! Quoi, seize ans, c'est toute ma vie!
Cate : Je suis consciente de ça Bridget. Et les deux choses sont liées. Pourquoi t'es déguisé comme ça ?
Kerry : C'est son Noël !
Cate : Ah ! Oui, c'est exact, la finale. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
Paul : Parce que tu rêves de recevoir ton diplôme depuis des années, tu vois. C'est pas comme si j'allais à la finale au stade tous les ans.
Cate : Si tu y vas.
Paul : Oui, j'y vais, mais chérie. Tu as patienté des mois pour ce grand jour, je peux garder ces jeunes les yeux fermés... Y a qu'à leur laisser à manger et entrouvrir un peu les fenêtres.
Cate : Et en attendant, tu ne peux même pas mettre ton bol dans l'évier.
Paul : Ah ! Si, facile, les enfants mettez mon bol dans l'évier ! Tu vois, je suis trop fort !
Cate : Je pars complètement rassurée... Les filles, écoutez, j'ai mon portable sur moi, s'il y a un problème, genre, y a le feu, votre père ne veut pas se lever, ou la plomberie explose, et votre père ne veut pas se lever ou les sauterelles...
Paul (la coupant) : Les sauterelles, je me lèverais pour les sauterelles. Allez, amuse-toi.
Cate : Sérieusement, appelez-moi !
Paul : Ca va bien se passer
Cate : D'accord, alors, il faut t'assurer que Kerry ne fasse pas du boudin toute la journée. Oh ! Et que Rory s'arrache un peu au jeu vidéo, qu'il sorte un peu
Paul (ouvrant la porte) : Pas de boudin, pas de jeux vidéos, pas de problème
Cate (se retournant) : Ah ! Oui, pas de Bridget au téléphone ou au centre commercial
Paul : Ah ! Ne me demande pas de faire des miracles. Allez, à plus !
Générique
Kerry est sur le fauteuil en train de lire, Paul et Rory sont devant la télé et regardent le match.
Rory : Je m'ennuie. Quand est-ce que le match se termine ?
Paul : Attends, tu rigoles ! C'est même pas commencé. Je ne veux pas te voir jouer à des jeux vidéos toute la journée. Tu ne peux pas rester à t'abrutir devant la télévision comme ça.
Kerry : Oui, c'est le privilège de papa !
Paul : Et je vous surveille ! Alors, ça va tout le monde ! Allez, on se calme, j'ai envie de regarder le match. Va dehors, allez, va ! Va un peu prendre l'air.
Rory : D'accord, je vais faire du skate.
Paul : Ouais, va faire du skate ! Mets ton casque, oublie pas. Et tu mets aussi tes protège-mains et tes coudières.
Rory sort sans protection et Bridget descend.
Paul : Au moins, je l'aurais dis, je m'excuse!
Bridget : Qu'est-ce que tu préfères des deux ?
Paul : J'aime mes deux filles également
Bridget se met devant son père avec deux pantalons
Paul : Ah ! Euh ! tu veux dire la paire de jean ?
Paul pousse les jeans pour voir la télé
Paul : Bridget, j'essaye de regarder. Depuis quand ça compte mon opinion !
Kerry : Tu peux aller faire ton défilé dehors, ceux d'entre nous qui savent, essayent de lire.
Bridget : Tu vois, Kerry. C'est important la tenue. Enfin, quand on a des formes.
Kerry : Tu te trouves énorme ?
Bridget : Non ! J'ai dis des formes!
Kerry : Oh ! Comme quand on attend un bébé ! Bridget : La ferme !
Paul : Eh ! Ne parle pas comme ça à ta sœur !
Bridget : tu prends toujours son parti !
Paul : Mais pas du tout !
Kerry : Ouais, c'est vrai, tu prends jamais mon parti !
Paul : si, au contraire souvent.
Bridget : Oui, constamment
Paul : Non, c'est faux !
Kerry : Dis une seule fois où tu as pris mon parti ?
Paul soupire et ne dit rien.
Paul : il y a des tas de fois que me reviennent, mais je ne veux pas m'abaisser à te répondre
Bridget (en brandissant ses jeans) : Alors j'attends !
Paul : D'accord, d'accord ! Le jean rouge.
Bridget : Ah ! Bah ! enfin, tien papa aime celui-là. Tiens, il est parfait pour toi
Bridget lance le jean rouge sur la tête de Kerry, celle-ci en colère riposte
Kerry : tu sais que je te déteste ! Et tes jeans débiles aussi.
Paul : Les filles, ne vous crêpez pas le chignon ! Au moins je l'aurais dis.
Kerry est revenu sur le fauteuil
Paul : Regarde ça, ma chérie, il récapitule la saison 78. Mes copains et moi, on a vu tous les matchs, cette année-là.
Kerry (dégoûté)
Paul : Quoi, un problème.
Kerry : Non. Eh ben!
Paul : Non, vraiment, il y a un truc qui t'embête. Qu'est-ce que c'est, ma puce ?
Kerry va sur le canapé
Kerry : je viens de lire une annonce.
Paul : Ah ! Ca par exemple, un cirque. Ah ah, ma petite chérie veut aller voir le cirque, mais elle ose pas le demander. Les singes, c'est les singes qu'elle veut voir.
Kerry : C'est dégoûtant, la façon dont on les traite les animaux est cruelle ! Et c'est ton propre journal qui fait de la publicité !
Paul soupire nerveusement et se tourne vers la télé.
Kerry : Papa ! Tu te fiches complètement de toutes les choses qui me passionnent.
Paul : Non, tu as tort et je vais te le prouver dès que ce match sera fini.
Kerry (en se levant) : C'est vraiment infernal ! D'accord, je vois. Alors, prendre le temps de m'écouter, ça t'embête.
Paul : Eh ! Je consacre le temps qu'il faut pour t'écouter. Disons, à part maintenant.
Le téléphone sonne, Paul se lève et répond. Kerry part en direction de l'escalier.
Kerry : T'es vraiment un père lamentable !
Paul : Oui, j'ai entendu !
Il décroche.
Paul : Tu vois c'est la preuve que je t'écoute ! (Au téléphone) Allô !
Cate (qui a entendu) : Quoi ! Qui tu écoutes ?
Paul : Ah ! Euh ! oui Kerry. Et on était en train de discuter tous les deux !
Kerry (du haut de l'escalier criant) : gros nul ! Gros nul ! gros nul !
Paul : Elle dit salut, salut, salut, euh... alors comment ça se passe ?
Cate : Eh bien, je viens d'arriver, et j'ai oublié de prendre mon anti-esthaminique ! Tu crois que tu pourras aller le prendre à la pharmacie ?
Paul : Oh ! Bon sang, tu sais que j'aime pas acheter ce machin !
Cate : non, non ! non, c'est vraiment de l'anti-esthaminique, cette fois.
Paul : D'accord ! D'accord, oui, oui, je te le promets, Cate. (Frotte le paquet de chips contre le combiné). Oh ! C'est dur, le signal marche pas bien. J'entends rien, rappelle plus tard ! Au revoir. (il raccroche)
Cate regarde son téléphone bizarrement et raccroche. Bridget descend les escaliers.
Bridget : Papa, je vais aller réviser chez Courtney. Et, non, j'ai pas oublié mon portable, et il me faut 40 dollars (elle fait un sourire hypocrite).
Paul : Il te faut 40 dollars pour réviser. Non, Non ! Non, non, non ! Non, non ! pas de centre commercial !
Bridget : Comment t'as deviné ?
Paul : Les 40 dollars ! Ma chérie, ça ne m'encourage pas à te laisser sortir, si tu t'entêtes à me mentir !
Bridget : d'accord, je peux y aller quand même.
Paul : Tu vois comme ma vérité, c'est beaucoup mieux.
Bridget sourit, Paul aussi.
Paul : Non, hors de question !
Bridget : Papa, j'ai promis à Courtney, tu tiens à ce que je revienne sur ma parole. Bon, d'accord, mais c'est un exemple déplorable.
Paul : Je n'ai pas de temps pour t'expliquer tout ce que ta dernière phrase à de fallacieux. Alors, tu as une espèce d'obsession maladive de faire des emplettes. Alors, je souhaite que tu passes prendre la médication de ta mère chez le pharmacien !
Bridget : Oh ! Papa, ça va pas ! Va la prendre toi-même !
Paul : Non, c'est vraiment son anti-esthaminique.
Bridget : Papa !
Paul : Chérie, c'est à prendre ou à laisser.
Bridget (soupire) : Parfait, comme si je voulais rester au premier avec ma cinglée de sœur à parler à propos des animaux de cirque en captivité ! Va savoir, peut-être que les ours aiment danser ! C'est plus rigolo que de pêcher dans l'eau glacée
Paul : Bridget, au revoir mes yeux.
Bridget sort avec l'ordonnance, Paul va vers l'escalier tout en regardant la télé.
Paul (criant) : Kerry ! Chérie !
Il monte les marches.
Télé voix off : Extraordinaire, Anderson prend le ballon, 15 mètres, passe la ligne des 20 mètres, se fait plaquer (Paul redescend pour regarder tout en écoutant) au 30 mètres. Ballon perdu, qui a le ballon ?
Il va dans le couloir des chambres et toque dans celle de Bridget et Kerry.
Paul : Kerry ! ma puce
Kerry : Va-t-en !
Paul : Chérie, je voulais juste te...
Télé voix off : Je n'arrive pas à le croire ! L'équipe du Michigan reprend la main, ils reviennent au score (Paul saute de joie silencieusement)
Kerry ouvre la porte et Paul se retourne.
Kerry : Quoi ! Tu voulais juste quoi ?
Paul : Causer.
Kerry : D'accord, quoi ?
Paul : Ma chérie, si cela peut te faire plaisir, je suis navré.
Kerry sourit-
Kerry : Pourquoi ?
Moment de silence.
Paul : Je ne sais pas.
Kerry sourit, ferme violemment la porte
Télé voix off : Attention, et c'est reparti (Paul redescend précipitamment) touché pour cet élan, le Michigan qui a le vent.
Paul : Un touché ouais ! Ouais !
Télé voix off : Ah ! Mais on leur à juste filé une pénalité.
Paul : Non ! Pas de pénalité !
Rory rentre
Rory : Papa ! Je peux te parler une minute.
Paul : Pas le temps.
Rory : C'est à propos du sexe.
Paul prend la télécommande, éteint la télé et se tourne vers son fils.
Paul : Tu veux que je te répète les règles de bases, c'est ça ?
Rory (gêné) : Ouais, si ça t'embête pas trop.
Kerry descend.
Paul : Je croyais t'avoir déjà tout dit.
Kerry : tu lui as dis, je n'oublierai jamais le ricanement qui sortait de sa chambre.
Paul : J'ai pas pu m'en empêcher, t'aurais dû voir son air horrifié.
Kerry : Je te parle pas à toi !
Paul : Ah ! Tu viens de le faire.
Kerry prend quelque chose dans le frigo et remonte.
Paul : Qu'est-ce qui t'embêtes, mon grand ?
Rory (il allume la console de jeu) : Ca me fait tout drôle quand je regarde les filles. Qu'est-ce qui m'arrive papa ?
Paul est allé à son bureau.
Paul (fouille dans des papiers) : Eh bien, c'est une période dure à passer. Je me rappelle quand j'avais 13 ans, bon sang, il y avait des pubs sur les albums de bandes dessinés pour accrocher les filles grâce à l'hypnose et des lunettes à rayons X pour les voir nues. (Durant la conversation Rory joue à son jeu vidéo) Une arnaque de première. Le fait est...
Rory (le coupant) : Niveau 12 ! (Il se lève comme un vainqueur du canapé) J'ai atteins le niveau 12 ! J'ai enfin atteint le niveau 12 !
Paul choqué se retourne vers son fils.
Paul : Mais qu'est-ce que tu fabriques ?
Rory (avec un sourire qui se dissipe) : Oh ! Je me distrais, ça aide à ne plus penser à mon problème
Paul revient en direction du canapé
Paul : Fiche-moi le camp !
Rory : Je suis désolé.
Paul : Bien !
Paul repose la manette, reprend la télécommande pour regarder la suite du match tandis que Rory sort.
Télé voix off : Oh ! Il semble que Darty a fait un très mal intérêt, il lui a arraché le casque.
Paul (piochant dans les chips) : Là, il y a interférence.
Télé voix off : Espérons que la tête n'a pas été dans le casque (rigolant)
Paul (sérieux) : La ferme, c'est pas drôle.
Le téléphone se remet à sonner, Paul reprend des chips.
Paul : Je ne répondrai pas.
Répondeur : Vous êtes chez les Hennessy, si vous appelez pour Paul, Cate ou Rory, veuillez laisser un message. Si vous téléphonez pour Bridget ou Kerry, faux numéro.
Paul boit son verre.
Message : Ici la pharmacie Brenel, je voudrais parler aux parents de Bridget Hennessy. (Paul se tourne vers le téléphone) Nous la retenons ici pour vol à l'étalage.
Paul choqué se rend à la pharmacie
Pharmacie Brenel
Radio voix off : Et c'est une interception, cette interception permet au Michigan de remonter sur 10 mètres...
Paul : Comment as-tu osé ?
Bridget : Papa, je...
Paul (la coupant) : N'essaye même pas ! (Se tournant vers le pharmacien) Merci de m'avoir appelé moi et pas la police. (Pointant Bridget) Et elle ne recommencera jamais.
Le pharmacien : En tout cas, pas ici. Toute personne affichée au mur (désignant la baie vitrée derrière lui qui contient énormément de photos) de la honte (gros plan sur la photo de Bridget) est bannie à jamais.
Bridget : Papa, je te jure...
Paul (la recoupant) : Toi, ne parle pas, ça va barder !
Radio voix off : Et nous voyons les deux plus beaux cartons que j'ai vus de toute ma carrière.
Prenant Bridget par le bras et la poussant.
Paul : Ca va barder ! Bon sang !
Salon des Hennessy
Paul : Bridget !
Bridget : Je continue à refuser de parler de ça ! (part en direction de sa chambre
Paul : Reviens ici ! Sois certaine qu'on va parler de ça !
Bridget : Ca sert à quoi, ton opinion est faite, je suis coupable !
Paul : Le pharmacien vous a coincées, toi et Courtney. Vous volez du rouge à lèvre !
Bridget : Avant toute chose, je n'achèterais jamais du rouge à lèvre dans une pharmacie.
Paul : Mais personne ne t'accuse de l'avoir acheté. C'est pour ça que ta photo est punaisée sur leur espèce de mur.
Bridget : J'arrive pas à le croire que tu me crois pas ! J'appelle maman ! (cherche son portable)
Paul : Tu lui gâcheras sa journée !
Bridget : Tu veux dire ta journée !
Paul : non, ça, c'est déjà fait
Kerry (descendant) : Papa, si tu tiens vraiment à présenter tes excuses. Écris un article pour exposer au public combien ton journal encourage la cruauté !
Paul : Ils ont seulement passé une annonce pour les enfants de tous âge !
Kerry : Je savais que tu refuserais. Tu sais quoi !(Prend son portable) J'appelle maman !
Bridget : moi, d'abord.
Paul : Est-ce que tout le monde à un portable, ici ? Combien je paye pour ça ?
Bridget : Oh ! Papa, on a le portable gratis.
Paul : Ah ! Je parie que oui dans ton cas ! On n'appelle pas maman, non ! (Prend les portables de ses deux filles) C'est une journée importante pour votre mère, on va pas la lui rendre plus dûre !
Kerry : Alors, tu va l'écrire l'article ou non ?
Paul : Kerry, je n'ai pas le temps pour m'occuper de toi maintenant
Kerry : Oh ! Oui, j'oubliais, je m'inquiétais pour les animaux, pendant que tu regardais ta précieuse partie de football !
Paul : Je ne regarde aucune partie de football, je m'occupe de Bridget !
Kerry : Oh ! J'aurais du m'en douter ! Continue à t'occuper de Bridget. Ses problèmes à elle sont toujours plus importants que les miens ! (Imitant Bridget) « Oh ! Mon dieu ! Papa, mes chaussures se démodent, qu'est-ce que je vais faire ?
Paul (sérieux) : Bridget a été attrapée pour vol à l'étalage
Kerry (souriant) : Non ! C'est vrai !
Bridget : Tu sais que ça n'est pas vrai. Vas-y raconte à tout le monde ma vie privée.
Rory rentre dans le salon et s'incruste dans la conversation.
Rory : Qui a volé à l'étalage ?
Bridget : J'ai rien fait !
Paul : Je croyais t'avoir dit d'aller dehors.
Rory : Tu rêves ! Les voisins m'ont montré du doigt. (Imite les voisins) Regardez, c'est lui le frère de la voleuse.
Bridget : Tu n'es qu'un abruti !
Bridget fonce vers l'escalier, le téléphone sonne
Paul : Bridget ! Reviens ici ! Que personne ne bouge !
Paul décroche le téléphone. Rory va sur le canapé.
Rory : Restez dedans, j'ai pigé
Cate : Que personne ne bouge, qu'est-ce qui ne va pas ?
Paul (montrant la télé : Oh ! Non, non, dans la partie, il y avait un hors jeu. Comment ça va ?
Kerry : Est-ce que c'est maman ? Laisse-moi lui parler.
Paul (à Kerry) : Non, non, non, non
Cate : Non ?
Paul (montrant encore la télé) : non, oh ! Un nouveau hors jeu, les pénalités, ça va nous achever.
Kerry (à Bridget) : Je t'assure que tu va détester la prison. Tout le monde sera habillé comme toi (se met à rire)
Bridget (la poussant) : Oh !
Paul (aux deux filles) : Ca suffit !
Cate : Paul, qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as besoin d'aide ? Tu veux que je revienne ?
Paul : non, non ! Tout va très bien !
Cate : Ah ! Bon. Parce qu'on me propose d'aller avec les autres regarder la fin du match...
Paul : Écoute, c'est génial. Moi, je m'amuse, toi aussi. Faut t'amuser, écoute, ici, je contrôle la situation, voilà, je t'aime. Au revoir. (Il raccroche) Tu es vraiment incontrôlable.
Bridget : Je ne suis pas incontrôlable ! Toi, tu es incontrôlable !
Kerry : Alors, est-ce que tu vas l'écrire cet article ou non !
Paul : Kerry, je ne peux pas m'occuper de ça maintenant
Il pousse Kerry vers l'escalier et Kerry reste dans la salle à manger.
Rory : Papa, si tu regardes pas ton match. Est-ce que je peux...
Paul (le coupant) : Va dehors !
Rory part dehors.
Paul (se calmant) : Mais quelle ravissante tenue. Tu peux me dire où t'as acheté ça ?
Bridget : Tu me l'as offerte !
Paul : Ah ! Je te l'ai offerte, vraiment. Bah ! j'ai jamais vu cette tenue de ma vie.
Bridget : Je le savais ! Maman a mis ton nom sur la carte
Paul : Ca c'est marrant, ça y est, c'est moi l'accusé maintenant.
Bridget : non, je veux dire combien de temps ça prend de se pointer dans une boutique.
Paul : Longtemps ! Si on décide de payer ce qu'on va prendre.
Bridget : Tu crois vraiment que je suis une voleuse.
Paul : Et voilà, la pauvre gentille innocente Bridget. Tu sais quoi ? C'est plutôt moche d'avoir volé mais de t'entêter à nier et à me mentir. Eh bien, je croyais que t'aurais au moins la décence de m'avouer.
Bridget (part dans sa chambre) : Parfait ! Je me fiche de ton opinion !
Paul : Bridget, reviens ! On n'a pas fini de parler, toi et moi !
On entend la porte claquer.
Paul : File dans ta chambre !
Kerry : Papa.
Paul : Kerry, j'en ai plein les bottes. Là vraiment, vraiment, je peux pas débattre sur les animaux tout de suite. (s'assoit sur le canapé)
Kerry : Tu crois sincèrement que Bridget pourrait voler. (S'assoit aussi) Sans blague, il y a des tas de bêtises à elle que tu ne connais pas, crois-moi. Il y a une liste aussi longue que ton bras mais voler, ça en fait pas partie.
Paul : il y a une liste aussi longue que mon bras ?
Kerry : Facile, mais alors voler...
Paul : Alors, il y a quoi sur la liste ?
Kerry : Je vais pas te le dire !
Paul : Sois sympa, t'as qu'à dire jusqu'à mon poignet.
Kerry : tu vois ! C'est la racine de tes problèmes, tu n'écoutes pas !
Paul : Je n'écoute pas !
Kerry : Non ! Regardes ce truc à propos des animaux, tu sais que ça me bouleverse, mais toi tu fais l'impasse parce que je ne suis que l'enfant du milieu.
Paul : Non, écoute, vraiment, Bridget, je...
Kerry : Kerry ! Tu vois !
Paul : Je voulais dire, je voulais dire Bridget, avec elle, à chaque fois, ça devient la cage aux fauves.
Kerry (se levant) : Papa !
Paul : Désolé !
Il se lève en même temps que sa fille mais celle-ci se dirige vers l'escalier.
Paul : pas la cage, voyons, Kerry, Kerry, je suis très très concerné par ce qui est important pour toi. Je l'ai toujours été.
Kerry (pas convaincu) : Ouais !
Paul : Non, viens ici, viens ici. Écoute, chérie!
Kerry s'assoit sur le fauteuil, Paul sur la table.
Paul : Je sais que tu as toujours adoré les animaux et je, je, j'adore ce côté là chez toi. Je me rappelle, à l'âge de 5 ans. Tu commençais tout juste à lire, tu es venue me voir, le cœur brisé, en sanglots, un jour. Et tu as dit, 'papa, je viens de lire sur une affiche, il y avait écrit chien tordu'. Est-ce que tu te souviens de ça ?
Kerry : Vaguement.
Paul : En tout cas, tu étais en larmes parce que tu croyais que ces malheureuses bêtes se faisaient tordre. Et je t'ai consolé, et j'ai ris, et j'ai dis 'chérie, il n'y a pas écris chien tordu, il y a écris chien perdu'. Et là tu t'es mise à pleurer encore plus fort.
Kerry : Parce qu'il était perdu.
Paul : Oui.
Kerry (au bord des larmes) : Tu l'as retrouvé, hein ?
Paul : Oui, bien sûr, chérie, c'est-ce que je t'es dis, n'est-ce pas. J'ai dis 'je l'ai retrouvé et je pense, je suis sûr qu'il est toujours dans sa ferme à courir et aboyer, et à s'amuser avec tous les autres gentils toutous.
Kerry : il est mort, c'est ça ?
Paul : Oui, ça se peut, tu vois, c'était il y a drôlement longtemps
Kerry se sauve en direction d l'escalier et de sa chambre.
Paul (se lamentant) : Enfin quoi !
Il va sur le canapé et commence à se plaindre.
Rory : Papa.
Paul se retourne vers la porte et regarde son fils dans l'escalier.
Paul : Comment t'es monté là-haut ? Ne me dis pas ! Je, je ne veux rien savoir ! Qu'y a-t-il Rory ? Est-ce vraiment si important ?
Rory : Bridget est en larmes.
Il remonte en haut.
Chambre de Bridget et Kerry
Bridget et sur son lit, elle est triste et est sur son lit. On entend toquer, Paul entre
Paul : Bridget.
Bridget se retourne pour être dos à lui, il avance pour voir sa famille
Paul : Bon, bonne idée, je commence. Chérie, je. Je suis désolé, je t'ai accusée sans même écouté ta version de l'histoire. Ca doit être à cause du choc de voir. De voir ta photo punaisée. Punaisée sur le mur.
Bridget : C'est pas pour ça que c'est vrai.
Paul : Je sais, alors pourquoi. Pourquoi tu ne me dirais pas ce qui s'est vraiment passé ?
Bridget : D'accord. Alors moi et Courtney, on est passées aux cosmétiques, parce que quitte à faire cette course pour toi, on pouvait aussi s'amuser un peu. J'ai jamais trouvé d'ombre à paupière qui aille vraiment avec mon teint difficile à gérer. Les produits 24 heures sur 24, hein ! Quelle arnaque ! Je tiens ça de maman.
Paul : Ces détails ont de l'importance.
Bridget (qui acquiesce la phrase de son père) : Tout d'un coup, j'ai vu Courtney planquer le rouge à lèvre dans sa pochette. J'étais totalement soufflée, j'étais genre mais 'qu'est-ce que tu fais ?' Et elle genre 'quoi, tout le monde fait ça' Et moi je lui dis 'mais non, c'est du vol, remets ça en place' et elle genre 'arrête, t'es trop nulle'
Paul : Et toi genre...
Bridget : Moi genre 'non' Finalement je le prends et je le repose moi-même. Et elle le reprend et le remet dans son sac en plastique bidon. Et là, le vendeur arrive et c'est là que vient l'horreur totale.
Paul : Alors tu n'as pas volé le rouge à lèvre.
Bridget : non, papa. Il était corail, je mets jamais de corail, enfin regarde moi. Coucou, je suis estivale.
Paul : D'accord, c'est tout ce que je voulais savoir.
Bridget : Tu vois, pèche, oui peut-être, mandarine aussi, si je veux faire un truc marrant.
Paul : J'ai dit c'est tout ce que je voulais savoir.
Bridget : Papa, t'es convaincu que je me fiche de l'opinion que tu as de moi, mais je tiens à ce que tu aies confiance.
Paul : Crois-moi, Bridget, j'ai très confiance. Alors on a bon, là.
Bridget : Non!
Bridget se lève de son lit, Paul aussi.
Paul : Comment ça, non ? J'ai dit que je te croyais !
Bridget : oui, mais t'as totalement baissé les bras, c'est vrai, tu m'as sortie de la pharmacie devant tous ces blaireaux, c'était le total de l'humiliation. Comme si d'avoir ma photo sur le mur, c'était pas suffisant.
Rory rentre dans la chambre.
Rory : Papa
Paul : Quoi ?
Rory : Ca recommence. Ca me travaille, j'ai le corps qui traverse des moments très intenses. C'est très troublant.
Paul : D'accord ! Va faire tes jeux vidéos !
Rory (sourit) : Merci ! Ca va déjà mieux.
Pharmacie Brenel
Paul : Excusez-moi, on s'est déjà vus, aujourd'hui.
Le pharmacien : Oui, je sais, vous êtes le père de la jeune voleuse.
Paul : Non, vous vous êtes trompé, ma fille ne doit pas être punaisée.
Le pharmacien : Oh ! Vous n'êtes pas le premier.
Paul : Ma fille, à moi, est innocente !
Le pharmacien : Je sais, elles le sont toutes. Écoutez mon vieux, j'ai une dûre journée, j'ai dû regarder le match du siècle sur (brandissant un objet) une télévision miniature.
Paul : Quoi ? C'était le match du siècle. Non, attendez, attendez. Est-ce que vous avez vraiment vu ma fille voler le rouge à lèvre ? Oui, je répète, vous l'avez bien vue.
Le pharmacien : Je ne peux pas toujours les coincer en flagrant délit. Elle m'a parlé sur un de ces tons!
Paul : Je sais, j'habite avec. Mais ça ne fait d'elle une criminelle. Alors s'il vous plaît. Décrochez la photo !
Le pharmacien : je croîs que vous feriez bien de partir.
Paul : Je ne vais pas sortir, vous ôtez la photo de là, ou c'est moi qui le ferai!
Salon des Hennessy
Rory et Kerry sont assis, Rory avec une manette et Kerry avec un livre. Bridget est en retrait avec le téléphone.
Bridget : Oui, alors, je lui ai tout raconté, sans omettre l'histoire des...
Paul (brandissant la photo) : Bridget, regarde ce que je rapporte.
Bridget : je raccroche. (Raccroche le téléphone) Oh ! T'es le meilleur.
Paul : Oui, je crois que je l'ai enlevée avant que personne ne puisse la voir.
Bridget (outrée) : Quoi, je suis pas photogénique ?
Paul : Bridget. J'essaye de faire de mon mieux, chérie, je suis allé à la pharmacie et j'ai enguirlandé le vendeur, s'il te plaît. Fais un bout de chemin.
Bridget : D'accord, je veux bien te pardonner à une condition. Heather va faire une fête ce week-end.
Paul : Avec parents ou sans parents ?
Bridget : Pas de parents mais Heather est très responsable. En plus son cousin est dans les marines et il va venir avec tous ses copains alors, on va être super protégées.
Paul : Bah ! tiens, pendant une minute, j'étais inquiet. Mais si tu dis qu'il va y avoir des tas de marines avec des conditions. Tu crois qu'il y aura assez à boire.
Bridget : Merci papa !
Paul : Non, non ! Non, non, c'était de l'ironie ! C'est ma façon de dire tu rêves. Non !
Cate rentre du lycée et Bridget monte les escaliers.
Bridget : Merci maman ! Bonne journée ! Laissez-moi le téléphone j'appelle Heather.
Paul : Salut !
Cate : Salut ! J'ai passé une journée géniale.
Paul : Ah ! Bon
Ils s'enlacent. Paul prend la photo et la balance dans un coin pour que Cate ne la voie pas. Il lui tapote ensuite le dos.
Cate : J'ai été brillante ! Je me suis fait de nouveaux amis. Oh ! il était super ce match, hein ? D'habitude, je déteste regarder le football, cependant, là, j'ai senti que je voyais une partie très spéciale.
Paul : J'ai attendu un an pour voir ça.
Cate : Eh ! Bien, je vois que tout est dans le même état que ce matin.
Ils se dirigent tous les deux vers la cuisine.
Paul : Cette journée a été un grand défi Cate, et il faut reconnaître que je l'ai relevé, je crois qu'on devrait m'introniser dans l'ordre des pères impeccables.
Cate (prend l'assiette de Paul) : Oui, père impeccable et qui oublie de ranger leur assiette dans l'évier.
Paul : Oh ! Je suis navrée chérie. J'étais très occupé.
Cate : Est-ce que tu as mon médicament ? lui dit-elle. Connaissant la réponse 'non'
Paul : Ah ! Ton médicament, euh, après tout c'est. J'y vais tout de suite.
Cate : Non, non, ça ne fait rien, tu as gardé le fort aujourd'hui. Je te donne une tâche facile, tu n'as qu'à mettre ton assiette dans l'évier. Et je te donne un coup de main en rentrant.
Paul : Cate, est-ce que par hasard, tu connais le score du match ?
Cate : Oh ! Voyons Paul ! (Se met à rire).
Pharmacie Brenel.
Cate : Hennessy
Le pharmacien relève la tête lentement comme pour dévisager Cate.
Le pharmacien : Hennessy
Cate : Oui.
Le pharmacien part chercher le médicament et Cate voit, horrifiée, la photo de son mari sur le mur de la honte. Elle fait un signe de négation de sa tête.
Salon des Hennessy (la nuit)
Paul descend les escaliers et s'installe devant la télé.
Télé voix off : Restez avec nous pour suivre les plus grands moments du match du siècle.
Kerry arrive, on a l'impression qu'elle a pleuré.
Kerry : Papa. L'histoire à propos de Bridget et du rouge à lèvre, ça m'a rappelé ce qu'on a fait dans les labos de cosmétiques. Imagine, ils testent des cosmétiques sur les lapins, tu savais. Et ensuite, ça m'a rappelé le petit lapin qu'on a vu hier. Bah ! Oui, parce que maintenant, il est peut-être dans une cage. (Durant la conversation, Paul s'est allongé sur le canapé comme excédé)